On vous a choisi les films à voir chaque jour à CANNES 2014. De rien

Comme Cannes 2014 rime avec quatorze et que nous n’avons aucune imagination, voici les quatorze films à ne pas manquer selon nous : deux oeuvres en Compétition, trois au Certain Regard, cinq à la Quinzaine des Réalisateurs, trois à la Semaine de la Critique et une à l’ACID, que l’on vous présente jour après jour, avec leur heure et leur lieu de projection. Laissez-vous porter, ayez confiance, on vous a même ménagé un jour de repos.

 

JEUDI 15 MAI à 20 h aux Arcades 1 et 2 – ACID

LE CHALLAT DE TUNIS de Kaouther Ben Hania

Il n’aurait pour lui que son sujet, ce serait déjà beaucoup, mais pas suffisant. Le « challat », c’est la « lame », un type qui tailladait les fesses des passantes, à Tunis, en 2003. Pourquoi faisait-il cela ? C’est ce qu’essaie de savoir la réalisatrice Kaouther Ben Hania, en se mettant en scène dans son propre rôle, alternativement derrière et devant la caméra pour faire du Challat de Tunis une étrangeté à l’identité trouble, ni tout à fait making of imaginaire, ni documentaire, ni pure fiction, mais tout cela à la fois. Soit le mélange idéal pour enquêter sur un criminel dont on se sait plus vraiment s’il a existé, s’il était seul, s’il relève de la légende urbaine ou de la réalité, s’il était seulement cinglé ou aussi intégriste. Le film est sorti le 1er avril en Tunisie, après avoir été présenté l’année dernière au festival de Dubaï. La première bonne nouvelle, c’est que grâce à l’ACID, il est en France. La seconde bonne nouvelle, c’est qu’il a un distributeur, Jour2fête, donc qu’on le retrouvera très bientôt en salles.

 

VENDREDI 16 MAI à 15h au Théâtre Croisette – Quinzaine des Réalisateurs

BANDE DE FILLES de Céline Sciamma

Bien sûr, certains faits incitent à réfréner quelque peu son enthousiasme. Révélée à Un Certain Regard pour son premier film Naissance des pieuvres, Céline Sciamma se retrouve aujourd’hui à la Quinzaine des Réalisateurs ; ce qui rappelle le cas du Congrès l’an dernier, à la prise de risque honorable mais au résultat bancal. Par ailleurs, l’histoire de cette Bande de filles semble décalquée de celle des pieuvres – un groupe d’adolescentes de 15-16 ans, « enfermées » dans leur quartier. À la différence que la réalisatrice passe cette fois des pavillons blancs aux cités noires, quittant une nouvelle fois sa zone de confort comme elle le faisait dans son superbe Tomboy avec le glissement de fille en garçon. Lequel Tomboy établissait Sciamma comme une des voix les plus singulières et prometteuses du cinéma français. Alors aux faits, préférons les intuitions : Bande de filles va apporter la confirmation du statut de sa réalisatrice, et par la même occasion lancer en fanfare cette édition de la Quinzaine.

 

SAMEDI 17 MAI à 17h à l’Espace Miramar – Semaine de la Critique

IT FOLLOWS de David Robert Mitchell

Deuxième film de l’américain David Robert Mitchell et deuxième passage à la Semaine de la Critique. Cela ressemble à une volonté de donner une deuxième chance à un cinéaste dont le premier long-métrage est resté injustement ignoré après sa longue tournée des festivals en 2010 : une sortie limitée à trois salles au cœur de l’été… 2011 aux USA, rien en France comme presque partout ailleurs. Pourtant, The myth of the American sleepover était aussi beau que son titre. Sous couvert de reprendre le même thème de l’adolescence et de ses premiers émois, It follows ne suit pas du tout le myth mais semble au contraire rompre brutalement avec lui, en opérant un virage radical vers le versant cauchemardesque de l’adolescence américaine. Le pitch parle d’une malédiction, les photos convoquent les codes du slasher ; on a même vu passer le mot « zombies ». S’il se confirme que It follows donne sans retenue dans le film d’horreur (sous-genre capable comme peu d’autres du grand écart entre excellent et misérable), ce serait une occasion rare de voir le cinéma de genre « sale » prendre ses quartiers à la Semaine de la Critique, qui lui est d’ordinaire moins avenante que sa voisine la Quinzaine des réalisateurs.

 

DIMANCHE 18 MAI à 11h en salle Debussy – Un Certain Regard

FORCE MAJEURE de Ruben Östlund

Un temps annoncé pour le rôle principal, Viggo Mortensen, n’est finalement pas à l’affiche de Force majeure. Peut-être a-t-il privilégié le tournage de Jauja de Lisandro Alonso, finalement sélectionné au Certain Regard lui aussi. Selon cette hypothèse, l’acteur a donc préféré être dirigé par un cinéaste argentin au Danemark plutôt que par un suédois en France. Car le nouveau film de Ruben Östlund se déroule dans les Alpes, nos Alpes sauf erreur, et son postulat s’annonce pour le moins excitant : confronté à une avalanche, un père de famille abandonne les siens puis, une fois la drame évité, doit leur faire face ainsi qu’à sa propre lâcheté. Le père en question est désormais interprété par Johannes Bah Kuhnke, chanteur et acteur, notamment dans la série Real Humans. Le souvenir, puissant, de Play à la Quinzaine des réalisateurs en 2011, laisse augurer le meilleur pour Force majeure si – et les premiers échos l’affirment – Östlund réitère le même parti-pris de mise en scène. A savoir, filmer en plan très large puis «zoomer», «panoter» en post-production pour isoler diverses actions au sein de ses plan-séquences.

 

DIMANCHE 18 MAI à 16h30 en salle Debussy – Un Certain Regard

JAUJA de Lisandro Alonso

Jauja, c’est la terre promise, une contrée lointaine aux confins de la civilisation, que le protagoniste (Viggo Mortensen), recherche en compagnie de sa fille. Ce trip, entamé depuis le Danemark, pourrait conjuguer la sécheresse envoutante de La libertad et les vertus initiatiques de Los Muertos. Par exemple. Et le tout, en plus onirique, nous promet-on. Lisandro Alonso, considéré comme l’un des artisans les plus sincères et touchants du cinéma-vérité contemporain, confie même avoir utilisé pour la première fois de sa carrière un fond vert sur le tournage de Jauja. Autre grande nouveauté pour lui : diriger des comédiens professionnels. Pour eux aussi, l’expérience a dû s’avérer singulière, dès la lecture du scénario… de 20 pages seulement.

 

LUNDI 19 MAI à 9h au Théâtre Croisette – Quinzaine des Réalisateurs

MANGE TES MORTS de Jean-Charles Hue

Celui-là, certains festivaliers francophones un peu anglophones seront ravis de le découvrir sous-titré dans la langue de Shakespeare. Nous sommes avec les gens du voyage, en immersion comme l’est le réalisateur Jean-Charles Hue depuis La BM du seigneur et même avant, et le parler gitan n’est pas toujours le plus évident à saisir pour un gadjo. Qu’importe, Mange tes morts ne se limite pas à ça. Il a du Bruno Dumont en lui, d’ailleurs il commence comme un Dumont, ou plutôt comme deux Dumont : avec une moto filant en pleine cambrousse, comme dans La vie de Jésus, et la traversée d’un champ creusé de sillons, comme dans L’humanité. Et façon Dumont, il est aussi question de mysticisme et plus encore, de lutte entre le Bien et le Mal : l’adolescent au cœur des débats se retrouve entre son cousin qui croit en Jésus le sauveur et son demi-frère fraîchement sorti de prison après 15 ans de réclusion. C’est très littéral dit comme ça, sauf que le film ne le dit pas comme ça, il le dit mieux, avec des contrejours ou des soleils en points de mire qui subliment son esthétique brute, un côté très terre-à-terre et en même temps fantastique (quand le cousin s’émeut de l’autocollant du caducée sur le pare-brise de la voiture du demi-frère, il faut le croire s’il dit ne voir là qu’un serpent, donc un signe de malfaisance), une lutte pour l’âme d’un gamin qui, avant d’être baptisé, se voit une ultime fois tenté par le Mal venu spécialement à sa rencontre ; le tout sous des airs de film criminel.

 

LUNDI 19 MAI à 16h30 en salle Debussy – Un Certain Regard

BIRD PEOPLE de Pascale Ferran

Vainqueur de la Caméra d’or il y a vingt ans de cela (1994, Petits arrangements avec les morts), Pascale Ferran est une cinéaste bien trop rare, dont voici seulement le quatrième film – le précédent était la merveille Lady Chatterley. Sur cette base, elle était attendue en Compétition, mais la route lui en a été barrée par des français habitués du Grand Théâtre Lumière… et tous mâles : Assayas, Bonello, Hazanavicius. Tant pis. Le synopsis de Bird people (« En transit dans un hôtel près de Roissy, un ingénieur en informatique américain décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel »), ses premières images, son casting franco-américain (Anaïs Demoustier, Radha Michell, Roschdy Zem, et dans le premier rôle Josh Charles – aperçu dans la série In treatment) formulent l’hypothèse d’une réalisatrice s’aventurant sur des terres éloignées de son ordinaire ; pour un film qui sera peut-être lui aussi extra-ordinaire.

 

MARDI 20 MAI à 8h30 au Grand Théâtre Lumière – En Compétition

DEUX JOURS, UNE NUIT de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Les parieurs peu enclins au risque ont déjà tout misé sur le Dardenne pour la Palme. Les frères belges feront-ils la passe de trois ? Du thriller social (pour garder son emploi, une femme a deux jours et une nuit pour convaincre un par un ses collègues de renoncer à leur prime), Marion Cotillard (actuellement la meilleure actrice française, n’en déplaise aux jaloux) et le talent des réalisateurs dès qu’il s’agit de transcender le naturalisme, de créer de la tension avec ce qui pour d’autres seraient des temps morts : tous les voyants sont au vert pour faire de Deux jours, une nuit, non pas un Dardenne de plus, mais LE Dardenne. Assurément le film le plus excitant de la Compétition, autant qu’un Michael Mann.

 

MARDI 20 MAI à 11h en salle du Soixantième – En Compétition

FOXCATCHER de Bennett Miller

Comme Monuments MenFoxcatcher devait initialement participer à la dernière course aux Oscars, avant d’être repoussé à 2014, puis repêché par une sélection dans un grand festival. Mais son réalisateur Bennett Miller a au moins un avantage sur George Clooney, qui pourrait lui éviter la bérézina : son talent reconnu comme directeur d’acteurs. Son premier long-métrage de fiction, Truman Capote, a offert une statuette au regretté Philip Seymour Hoffman, son deuxième (Le stratège) a valu des citations à Brad Pitt et Jonah Hill. Son troisième est l’occasion d’une première sélection cannoise, directement en Compétition – peut-être parce que cette année les américains ne se bousculent pas au portillon. Foxcatcher donne l’impression de reconduire la formule gagnante du Stratège : une histoire vraie située dans le milieu du sport (la lutte, cette fois, avec le meurtre sordide d’un champion olympique par son mécène atteint de schizophrénie), et pour l’incarner un duo d’acteurs a priori antinomique et improbable pour les rôles – Steve Carell et Channing Tatum. C’est pour eux, déjà étonnants dans la bande-annonce, que l’on ira voir Foxcatcher, en espérant que sous la direction avisée de Miller, ils sortent le film de son ornière confortablement calibrée.

 

MARDI 20 MAI à 14h30 à l’Espace Miramar – Semaine de la Critique

L’INSTITUTRICE de Nadav Lapid

Le souvenir ne s’est pas estompé, peut-être a-t-il même grandi en nous : Le policier, premier long impressionnant de Nadav Lapid, découvert aux Trois Continents en 2012 dont il était reparti avec le Prix du public, a placé haut la barre. Le réalisateur israélien, pour son second film, présenté en Séance Spéciale à la Semaine, saura-t-il, et souhaite-t-il, reconduire l’équilibre délicat du précédent ? A la fois provocateur, caustique, grave, décalé, surprenant, Le policier ne ressemblait pas à grand chose de connu. Ses thèmes principaux (disparités sociales et dissonance morale) pourraient bien se retrouver dans L’institutrice, l’histoire d’une enseignante qui décèle chez un élève de 5 ans un don pour la poésie, don que la jeune femme va tenter de protéger, non sans mal. Le film, en partie autobiographique, est déjà présenté comme plus «universel» que Le policier. Si Lapid ne compromet ni la singularité ni la radicalité de son cinéma, et touche le plus grand nombre, son nouveau long-métrage pourrait bien être l’un des plus forts du festival.

 

MERCREDI 21 MAI à 17h45 au Théâtre Croisette – Quinzaine des Réalisateurs

QUEEN AND COUNTRY de John Boorman

À la Quinzaine, il y a eu Coppola en 2009, avec Tetro ; y aura-t-il de la même manière Boorman en 2014 avec Queen and country ? L’homme n’a rien tourné depuis 2006, et rien de mémorable depuis bien plus longtemps – ses deux derniers films sont restés inédits en salles chez nous. Mais, comme pour Coppola, cette traversée du désert ne doit pas faire oublier le glorieux passé d’un cinéaste quand même double prix de la mise en scène à Cannes, à vingt-huit ans d’intervalle (Léo le dernier en 1970 et Le général en 1998), et auteur par ailleurs, entre autres, du Point de non-retour, d’Excalibur et de Hope and gloryQueen and country est justement la suite de ce dernier, au sens feuilletonesque : on retrouve le même personnage, Bill, non plus enfant pendant la Seconde Guerre Mondiale mais une décennie plus tard, sortant de l’adolescence et donc mobilisable pour la guerre de Corée. La bande-annonce vend un film lumineux, souriant, insouciant comme on peut l’être à vingt ans – ou à quatre-vingt-un (l’âge de Boorman) et que l’on n’a plus rien à prouver. D’autres cinéastes anglais ont eu droit aux égards de la Compétition officielle pour de tels « petits » films ; à défaut, Queen and country apportera une respiration heureuse au milieu des tourments promis par cette sélection de la Quinzaine.

 

MERCREDI 21 MAI à 20h30 au Théâtre Croisette – Quinzaine des Réalisateurs

LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA d’Isao Takahata

Hayao Miyazaki a dévoilé son dernier film, Le vent se lève, à Venise en septembre dernier. L’autre grand nom des Studios Ghibli, Isao Takahata, présente le sien cette année à Cannes. Mais une question de sémantique se pose : dans son cas, s’agit-il seulement du « dernier »… en date ? Les échos divergent quant à la future retraite de l’auteur du Tombeau des lucioles. Ceci ne saurait modifier la réception de ce film très attendu, son précédent datant de 1999 : Mes voisins les Yamada. Le conte de la princesse Kaguya est déjà le plus imposant des films Ghibli, de par sa durée : 137 minutes, soit 3 de plus que le récit d’une autre princesse nommée Mononoke. Adapté d’un conte classique japonais du Xème siècle, transposé maintes fois, aussi bien en jeu vidéo sur Nes (apparemment, une gageure !) qu’en ballet, ce destin animé s’annonce éblouissant. Malgré son encodage défaillant, la captation intégrale du somptueux ballet de Jiri Kylian, encore présenté en 2013 à l’Opéra de Paris, peut servir de mise en bouche au long-métrage cannois.

 

JEUDI 22 MAI à 8h30 à l’Espace Miramar – Semaine de la Critique

THE TRIBE de Myroslav Slaboshpytskiy

Sur le papier, c’est l’une des propositions les plus radicales, toutes sélections confondues. Non sous-titré, l’ukrainien The Tribe est un film vraiment muet puisqu’il se déroule dans un internat pour lycéens sourds et muets. Les dialogues se font avec les mains, en langage des signes ou à coups de poings, l’institut en question étant plus ou moins sous la coupe de voyous adeptes de vol, de racket, de proxénétisme et de viol. Le jeune héros, un nouvel arrivant, doit découvrir ce monde merveilleux et faire avec, tout en préservant autant que possible l’objet de son amour, une camarade qui se prostitue. Ceux qui ont eu vent du scénario, notamment lors de sa présentation en 2012 à Paris Project, la plate-forme de financement du festival Paris Cinema, parlent d’une odyssée inouïe au pays de la violence, où le pire arrive toujours et de la manière la plus brutale possible. On nous promet du primitif, du rustre, à faire passer Serguei Loznitsa et ses russes barbares de My Joy ou Dans la brume pour des agneaux. Les spectateurs des courts de Myroslav Slaboshpytskiy savent déjà que l’exercice sera esthétiquement concluant, comme le démontre le remarquable Deafness, présenté à Berlin en 2010, un prélude à The Tribe.

 

VENDREDI 23 MAI

REPOS

 

SAMEDI 24 MAI à 10h au Théâtre Croisette – Quinzaine des Réalisateurs

P’TIT QUINQUIN de Bruno Dumont

Voilà assurément la réponse de Bruno Dumont à Dany Boon et son Bienvenue chez les Ch’tis : P’tit quinquin, un 4×52 minutes que la Quinzaine des Réalisateurs projette d’une traite, avant sa diffusion sur Arte, coproductrice de la mini-série, en septembre. D’un côté, des crimes sordides à base de morceaux de gens mis dans des vaches, sur lesquels planchent deux enquêteurs (Carpentier et son supérieur dit « Le brouillard ») plus proches en apparence des suspects d’Esprits criminels que des Experts : Miami. De l’autre, un gamin et sa petite amie à la tête d’une bande de sauvageons. Au milieu, le boulonnais, ses plages, ses habitants. Dans la bande-annonce, on voit une cascade (une voiture de la gendarmerie sur deux roues), on entend quelques répliques bien senties (« on est au cœur du mal, là, Carpentier », déclare le « Brouillard » après avoir ordonné la découpe d’un derrière de vache), on sent le mysticisme de Dumont affleurer dans ce qui augure non seulement d’un petit Twin Peaks, mais surtout d’un retour au sommet, et même au-delà pour son auteur. Après Flandres, sa dernière réussite à nos yeux, le cinéaste s’est montré plus approximatif, jusqu’à livrer avec Hors Satan un menu happy meal de son œuvre, sorte de condensé explicite de toutes ses thématiques. Le regain d’inspiration aperçu dans Camille Claudel 1915 pourrait bien avoir amorcé plus qu’un sursaut. Dans le Nord, au format très long, avec des flics façon L’humanité et des voyous façon La vie de Jésus, Dumont redevient prophète en son pays, celui d’un cinéma spirituel et cru, où folie et inspiration divine se confondent. Et en plus, ça a l’air marrant.

 

Le 67ème Festival de Cannes se déroule du 14 au 25 mai 2014.

 

Auteurs du texte : Christophe Beney, Hendy Bicaise, Erwan Desbois.

Christophe Beney
Christophe Beney

Journapigiste et doctenseignant en ciné, passé par "Les Cinéma du Cahiers", "Palmarus", "Versès" et d'autres. Aurait aimé écrire : "Clear Eyes, Full Hearts, Can't Lose".

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