Le Lux Film Fest de LUXEMBOURG, petit mais costaud
Faisant partie des derniers nés sur le circuit des festivals (il fête cette année sa cinquième édition), le Luxembourg City Film Festival joue la carte de la qualité plutôt que la quantité pour se faire une place au soleil de la fin de l’hiver, dans le sillage de l’un des trois mastodontes de l’année, la Berlinale. À deux heures de TGV de Paris, Luxembourg-Ville accueillera des films en nombre réduit, mais choisis avec soin. Ce qui est une bien meilleure manière de faire que l’inverse.
La meilleure nouvelle pour la communication du Lux Film Fest est justement venue de Berlin, après l’annonce de ses différentes sélections : le Taxi de Jafar Panahi, l’un des dix films de la compétition officielle des longs-métrages de fiction, est reparti de la Berlinale avec rien moins que l’Ours d’Or, deux semaines avant sa présentation à Luxembourg-Ville (qui sera pour nous l’occasion de le rattraper). Derrière cette locomotive de prestige, la compétition comporte d’autres concurrents que l’on a hâte de découvrir. Ainsi le nouveau film de Noah Baumbach, While we’re young, qui réunit l’auteur-réalisateur avec Ben Stiller, après Greenberg ; ou le film d’animation Rocks in my pockets. Sans oublier le bulgare The lesson (Urok), découvert et grandement apprécié à San Sebastian. Dans la compétition des documentaires ce sont The look of silence et Toto et ses sœurs, primés respectivement à Venise et à Angers, qui font office de valeurs sûres à nos yeux ; mais les américains Pervert Park et The Joe show et l’allemand War of lies promettent sur le papier une belle opposition.
La sélection hors compétition est tout aussi éclectique, entre la grosse machine hollywoodienne Big eyes de Tim Burton en ouverture du festival et en clôture le film luxembourgeois Baby(a)lone de Donato Rotunno, qui fait la jonction avec la section « Made in/with Luxembourg » regroupant des productions et coproductions locales. Parmi la dizaine de films présentés hors compétition et venant du reste du monde, on notera la présence de l’américain Good kill d’Andrew Niccol, du japonais The world of Kanako de Tetsuya Nakashima, ou encore du suisse-allemand Dora or the sexual neuroses of our parents, fraîchement débarqué du festival de Berlin lui aussi. Finalement, c’est du côté de la programmation jeune public que l’on trouve le plus gros bataillon – dix-neuf films, répartis par âge (de 3 à 16 ans) et accompagnés d’ateliers pareillement nombreux et variés, allant de l’animation en stop-motion à la critique de films. Un festival jeune qui s’adresse en priorité à un public jeune, rien de plus normal.
La 5è édition du Luxembourg City Film Festival se déroule du 26 février au 8 mars 2015.