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Le festival de Busan, le premier d’Asie, dans une station balnéaire du sud de la Corée, essaye comme bien d’autres d’être un rendez-vous incontournable de l’automne, en se plaçant du 3 au 12 octobre. Soit au milieu d’une concurrence de plus en plus féroce, avec un programme qui tente de concurrencer Toronto ou Rotterdam, tout en étant centré sur l’Asie.
La plus grande force du festival, comme à Rotterdam, reste son marché du film et ses dérivés (Asian Film Project, Asian Academy, etc.). On y trouve notamment le nouveau projet de Kim Jee-Woon, après J’ai rencontré le diable en Corée et Le dernier rempart à Hollywood (une adaptation live du manga Jin-Roh), mais aussi ceux de Naomi Kawase ou Ounie Lecomte (Une vie toute neuve, 2009).
L’autre attrait de Pusan reste sa compétition de jeunes auteurs asiatiques en Première mondiale, qui comprend cette année le nombre record de 3 coréens, et un film indonésien au titre qui pète… Toilet Blues (de Dirmawan Hatta). A noter aussi un film venu de Mongolie, Remote Control de Byamba Sakhya, précédé de rumeurs flatteuses. Les grosses premières mondiales asiatiques sont plus rares cette année, hormis Vara : A Blessing, le nouveau film du réalisateur venu du Bouthan, Khyentse Norbu, qui avait réalisé La Coupe en 1999.
Dans le reste de la sélection, Busan pioche comme d’habitude dans le meilleur des festivals de l’année passée, projetant une bonne centaine de films asiatiques et autant de films du monde, La Vie d’Adèle y compris, ce qui risque d’offusquer bien des journalistes asiatiques.
Enfin, le festival fait chaque année l’effort de rénover et promouvoir un vétéran du cinéma coréen, et cette année est celle du plus célébré des réalisateurs locaux, Im Kwon-taek (Le chant de la fidèle Chunyang, Ivre de femmes et de peinture). L’hommage consiste en une énorme rétrospective de 70 films (sur environ 100, mais il considère que la moitié n’étaient pour lui que des panouilles…), qui débutera avant et se poursuivra encore après la fin du festival. Le tirage de nouvelles copies des sublimes Mère Porteuse ou La Chanteuse de Pansori fait espérer une reprise européenne de cet hommage sous peu.
Le Festival de Busan se tiendra du 3 au 12 octobre 2013. Informations complémentaires sur le site officiel.