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De la Compétition à l’ACID en passant par tout ce qu’il y a entre, aperçu régulièrement mis à jour des films vus à Cannes mais auxquels nous n’avons pas consacré de longues chroniques. Dernière mise à jour : Lillian, Matthias et Maxime, Roubaix une lumière, Yves, Solo.
LILLIAN de Andreas Horvath (Quinzaine des Réalisateurs). Lillian est une immigrante russe qui décide de traverser à pied les États-Unis, de New York à l’Alaska, afin de rentrer dans son pays. De cette histoire vraie, Andreas Horvath tire pour sa première fiction (il a plusieurs documentaires à son actif) un film impressionnant, aussi dépourvu de pathos que de dialogues – son héroïne n’interagit qu’avec la radio, les caméras de surveillance, et les panneaux de publicité et d’information. Lillian est un grand film de mise en scène, où Horvath enregistre avec brio le changements de saisons et de paysages à travers le pays, quand il ne signe pas de puissantes scènes d’angoisse causées par un orage de grêle, un violeur en puissance, la traversée d’un désert. On est tenu en haleine d’un bout à l’autre de cette longue marche, dans un pays dont la seule constante visible à l’écran est d’être terriblement inhabité et hostile.
MATTHIAS ET MAXIME de Xavier Dolan (Compétition). Les deux personnages du titre sont deux amis d’enfance, qui se retrouvent un jour à s’embrasser pour les besoins d’un court-métrage. Cet acte va les pousser à remettre en question, avec plus d’angoisse que de plaisir, leurs rapports – sont-ils amicaux ou amoureux ? Après la débâcle de son premier projet américain, Ma vie avec John F. Donovan, Xavier Dolan est de retour à Montréal, avec un film écrit et tourné rapidement, comme pour exorciser l’échec subi et se relancer. Ce besoin de retrouver une bulle protectrice pourrait expliquer pourquoi le film donne un tel sentiment de surplace, voire de régression vers ce qui ressemble à un premier ou deuxième long-métrage alors qu’il s’agit tout de même du huitième de son auteur. Après une série de films où il tentait toujours des choses nouvelles, avec plus ou moins de réussite, Dolan revient dans sa zone de confort avec un pot-pourri de toutes ses manies : mère folle, coming out incertain, ralentis et clips (une séquence réussie sur fond d’Arcade Fire), changement de format d’image au milieu du film lorsque l’horizon des protagonistes paraît enfin s’ouvrir… Cette accumulation de choses déjà vues dérange surtout parce qu’à côté de cela, le récit est trop pauvre, ses personnages et enjeux pas assez creusés pour nous impliquer dans ce qu’ils traversent.
ROUBAIX, UNE LUMIÈRE d’Arnaud Desplechin (Compétition). Un premier essai de film de genre pour Desplechin, ainsi qu’une première plongée dans les strates les plus pauvres de Roubaix, avec ce traitement sous forme de fiction d’un fait divers criminel qui avait déjà donné lieu à un documentaire (Roubaix, commissariat central, de Mosco Boucault). Ces tentatives de renouvellement de son cinéma ne sont malheureusement pas couronnées de succès, loin de là. Desplechin a beaucoup de mal à créer un polar qui tienne la route, surtout au cours de la première heure qui s’essaye à une maladroite vue en coupe de la criminalité de la ville. Le film se relève quelque peu dans sa seconde partie, une fois qu’il se concentre sur une seule affaire (le meurtre d’une vieille dame par deux de ses voisines). Une séquence, réellement inspirée et puissante, sort alors du lot, la reconstitution de l’homicide par les coupables, habitée par deux présences fantomatiques : la victime, et la relation amoureuse complexe entre les deux assassines qui se révèle en filigrane de leur chorégraphie. Ces deux femmes restent malheureusement des seconds rôles dans le film, qui a pour parti pris discutable de traiter ses héros policiers comme des êtres parfaits, jamais pris en défaut, et comme des prêtres dont le rôle est d’amener les victimes à confesse en leur faisant dire la vérité, même douloureuse.
YVES de Benoît Forgeard (Quinzaine des Réalisateurs). Un rappeur raté accepte de devenir le cobaye d’une société ayant développé un frigo connecté intelligent, répondant au nom de Yves. Benoît Forgeard offre une déclinaison du récit classique des machines prenant le dessus sur les humains, dans le style absurde qui est le sien mais pour un résultat bien moins convaincant que son précédent « Gaz de France » (qui durait 20 minutes de moins). Il perd ici beaucoup trop de temps en compagnie de ses personnages humains, à l’écriture et à l’interprétation fades (seul Philippe Katerine, complice régulier du cinéaste, tire son épingle du jeu), avant de mettre enfin le frigo au cœur du récit. Quelques scènes hilarantes (le procès, le concours de l’Eurovision) s’enchaînent alors, avant que le soufflé ne retombe à nouveau dans l’épilogue. Le traitement sexiste des personnages féminins n’aide pas à faire grandir la sympathie pour le film.
SOLO de Artemio Benki (ACID). Ce documentaire argentin suit Martin, prodige du piano depuis l’enfance mais également atteint de troubles mentaux qui ont provoqué son internement en hôpital psychiatrique. Le film nous fait faire sa connaissance, de manière très simple (découvrir son parcours, sa personnalité, ses aspirations et ses peurs), et nous fait suivre sa tentative de retour à une existence plus normale lorsqu’on lui accorde le droit de vivre hors des murs de l’hôpital, chez lui. Martin est un beau personnage, à travers lequel le film porte un beau regard, sensible et délicat, sur la maladie mentale ; et plus généralement sur la difficulté à créer son rapport aux autres et au monde – Martin appelle cela « négocier avec la réalité ». L’observation de son environnement (l’hôpital, sa maison, les rues alentour) est également réussie. À l’image de son protagoniste, le film est modeste mais touchant, on apprécie de faire un bout de chemin avec lui.
FRANKIE de Ira Sachs (Compétition). Une actrice souffrant d’un cancer en phase terminale réunit ses proches autour d’elle pour un dernier séjour ensemble, ainsi que pour manipuler si possible une dernière fois leurs vies. Cela sert surtout de prétexte à un nouvel avatar du genre increvable du film de vacances de stars au soleil (ici au Portugal). Ils et elles déambulent et bavardent pendant 1h30, entre anglais et français – les amis d’Ira Sachs et Isabelle Huppert viennent de New York, Londres, Paris – de leurs problèmes de beautiful people qui nous importent d’autant moins que les personnages sont bien trop nombreux (dix !) pour le temps que leur accorde le film. Les interprétations des comédiens et un beau plan final au soleil couchant ne rattrapent pas l’insignifiance du reste, qui n’arrive pas à la cheville des récits rohmériens où Sachs semble avoir puisé sa maigre inspiration.
PERDRIX de Erwan Le Duc (Quinzaine des Réalisateurs). Une belle surprise que ce premier film, à la tonalité douce-amère pour accompagner ses personnages aux angoisses existentielles traitées de manière à la fois sérieuse et alerte ; entre humour et mélancolie, ridicule et quête d’absolu. Il y a une petite tendance à la surcharge (trop étirer les gags, forcer le trait), mais un bien plus grand sens du dialogue et du cadre – un bon œil et une bonne oreille, qui permettent à Le Duc de tirer beaucoup de ses situations et décors, tout au long d’un récit choral qui sait prendre le temps de se déployer, et qui tient la distance d’un long-métrage. Il en découle un film qui touche juste sur la difficulté commune à nous tous, quel que soit notre âge ou notre genre, à accorder la perfection de nos idéaux avec le réel, ses imprévus, accrocs et adversités – comme sur un terrain de foot, dans une belle analogie faite par le film.
LE LAC AUX OIES SAUVAGES de Diao Yinan (Compétition). Un gangster voit sa tête mise à prix après avoir tué “par mégarde” (dans le feu de l’action d’une poursuite en moto avec un rival) un policier. La suite du film est une – très – longue chasse à l’homme, elle-même finalement simple prétexte à enchaîner sans logique ni progression narrative des tours de force plastique. Entre autres, une fusillade dans un zoo, une poursuite dans un palais des glaces, une scène de chorégraphie de rue exécutée par des danseurs aux chaussures fluorescentes, un meurtre au parapluie (c’est spectaculaire il est vrai), une scène de viol qu’absolument rien ne vient justifier (c’est beaucoup moins plaisant pour le coup)… L’épate esthétique semble être la seule motivation du cinéaste tout au long de cette succession de séquences, comme autant d’installations où il ne s’agit que d’être plus impressionnant que dans celle qui précède. Certains crient au génie virtuose, d’autres dont l’auteur de ces lignes se désolent de n’avoir ressenti aucun suspense, émotion, intérêt envers les personnages (la mise en scène qui nous maintient toujours à distance de ces derniers ne fait rien pour) ; rien d’autre que de l’ennui relevé d’une pointe d’exaspération.
ADAM de Maryam Touzani (Un Certain Regard). Une jeune fille enceinte d’un bébé dont elle ne veut pas est recueillie par une autre mère célibataire, plus âgée, qui vit des pâtisseries qu’elle vend dans la médina de Casablanca – heureusement que le nom de la ville est dans le synopsis, car on n’en voit presque rien hormis au cours de deux courtes scènes, finalement les moins mauvaises du film. Le reste du temps, on étouffe dans l’appartement où vivent les trois femmes et où rien ne se passe, un rien qui est en plus écrit et filmé comme un soap opéra télévisuel. Puis dans le dernier quart d’heure, on en vient à regretter cet ennui car le film bascule dans un chantage détestable à l’occasion de l’accouchement de l’héroïne. Celui-ci a lieu durant la fête de l’Aïd, ce qui la force à attendre pour laisser son nouveau-né à l’adoption et à passer quelques jours avec lui… on vous laisse deviner où cela mène, de manière aussi manipulatrice que précipitée.
CENIZA NEGRA de Sofia Quiros Ubeda (Semaine de la Critique). Ce premier long-métrage en provenance du Costa Rica est malheureusement un autre exemple de court-métrage étiré, dont la poignée d’enjeux et d’événements ponctuant le passage à l’âge adulte d’une jeune fille de 13 ans ne suffit pas à remplir ses 85 minutes. Il comporte de très jolies scènes autour du motif des apparitions et disparitions (la rencontre pré-générique avec la mort, la discussion en ombres portées sur un mur avec l’esprit d’une aïeule), une actrice talentueuse qui parvient à porter le film sur ses épaules ; mais on a déjà vu ça, cet envoûtement mystérieux au cœur de la jungle, ce brouillage de la frontière entre vivants et morts, réalité et hallucinations, bien des fois et en plus intense et inspiré, par exemple à la Quinzaine des Réalisateurs l’an passé avec Los Silencios.
INDIANARA de Aude Chevalier-Baumel et Marcelo Barbosa (ACID). Indianara, qui prête son nom au film, est une activiste brésilienne transgenre, qui gère également un refuge pour les personnes LGBT agressées et à la rue. Indianara, le film, est malheureusement un bien plus petit documentaire que ce que son sujet pouvait faire espérer ; à force de garder son protagoniste plein cadre, en plan et en narration serrés sur elle, il peine à voir et donner à voir le monde autour d’elle. Pourtant il y en a des choses à montrer, à raconter, l’histoire du Brésil de ces dernières années est l’histoire d’une dégringolade infernale, de Temer à Bolsonaro en passant par l’assassinat terrifiant de Marielle Franco. Cette descente aux enfers autour d’Indianara, qui rend sa vie et celle de ses protégées de plus en plus dangereuse, s’impose parfois dans le film (surtout dans son final, avec un plan glacial de cadenas que l’on ferme pour se mettre à l’abri quitte à vivre recluses, coupées du monde qui les rejette après qu’elles aient espéré le changer) mais jamais assez.
VIVARIUM de Lorcan Finnegan (Semaine de la Critique). Un jeune couple se rend dans une agence immobilière qui organise des visites de maisons dans un lotissement de banlieue. La suite… relève d’un scénario digne d’un épisode de La Quatrième Dimension, dont il vaut donc mieux ne rien dire. Ce genre d’intrigue tient mieux la route sur 1h que sur 1h30, et « Vivarium » est donc un peu long, ou à tout le moins pas très bien équilibré entre ses différentes parties. Il y a cependant en chemin suffisamment de petites surprises narratives, et de puissantes trouvailles formelles (sur le son, les graphismes, les couleurs, et des manipulations des corps et des décors) pour nous tenir en haleine. De plus, le film va clairement crescendo. On craint au début la métaphore lourde et l’humour facile, mais une fois arrivés au final c’est tout le contraire qui nous attend – l’aboutissement d’une parabole de science-fiction réussie sur le système économique et social qui broie les gens pour n’en faire que des rouages productifs.
PORT AUTHORITY de Danielle Lessovitz (Un Certain Regard). Un premier film indie new-yorkais aux nombreux personnages queer, mais au contenu bien trop straight : pas mal de poncifs, une écriture schématique, une mise en scène passe-partout. Et surtout un problème de choix de point de vue gênant – son histoire d’amour entre star-crossed lovers selon l’expression américaine, des amants que tout oppose, est suivie de bout en bout du point de vue du garçon, blanc, fade, affabulateur ; reléguant la fille noire, trans, danseuse et honnête au second plan, un simple objet de désir (jusque dans la scène finale). Les enivrantes séquences de danse vogue et de ballroom subissent le même triste sort, elles ne servent que de toile de fond qui n’inspire pas assez le récit mais pourrait tout aussi bien être remplacée par une autre.
MICKEY AND THE BEAR de Annabelle Attanasio (ACID). Mickey, c’est une adolescente d’une petite ville du Montana, qui aspire à vivre ailleurs. L’ours qui l’accompagne dans le titre du film et dans sa vie, c’est son père, vétéran de guerre que la dépendance aux médicaments a rendu incapable de s’en sortir seul, et sujet à des sautes d’humeur dangereuses pour lui et autrui. Mickey doit aussi composer avec un petit copain bête et méchant. Tout la tire vers le bas alors qu’elle souhaiterait voler de ses propres ailes. « Mickey and the Bear » reste un premier long un peu trop conventionnel et prévisible, aux enjeux et conflits clairement établis dès les premières minutes et qui ne sortiront jamais des rails. C’est porté par de beaux interprètes et de beaux décors, ça sonne vrai mais c’est aussi un peu juste. On retient tout de même le très beau et très fort fil directeur sur les luttes et traumas féminins : le pire que peut subir Mickey est l’agression sexuelle, l’offense faite à la chair. C’est ce qui rendra impardonnable à ses yeux son copain puis son père, dont les autres fautes graves restaient potentiellement supportables.
ATLANTIQUE de Mati Diop (Compétition). Un groupe d’ouvriers de Dakar non payés depuis plusieurs mois décide de partir sur l’océan en pirogue, direction l’Europe. Restent sur place les jeunes femmes qui les aimaient, et les problèmes qui ont poussé les jeunes hommes à l’exil (la corruption, les mariages arrangés) ; ces mêmes problèmes dont les fantômes des hommes morts en mer vont, dans le second temps du film, revenir solder les comptes. C’est la belle idée ambiguë du premier long-métrage de la réalisatrice Mati Diop : que la vengeance est possible, mais uniquement après la mort. L’exécution de cette idée reste entre deux eaux, sans ratés mais sans non plus de moments saillants, bouleversants qui laisseraient une marque plus forte que celle d’un beau travail appliqué, mêlant le conte fantastique et le portrait d’une ville, la mélancolie et la révolte, l’ouverture sur l’océan et le fait d’être rivé là où l’on est né.e.
LITTLE JOE de Jessica Hausner (Compétition). Candidat évident au prix de la mise en scène (et qui mériterait ceux du générique, et des boucles d’oreille, s’ils existaient), « Little Joe » est terriblement ennuyeux, tellement creux, prévisible et répétitif que même sa mise en scène et en musique, impressionnante au début, finit par irriter. Le film déroule de manière mécanique et linéaire son petit programme d’horreur (une plante dont le pollen rend les gens heureux, mais d’un bonheur vide, atone) déjà vue, sans jamais ajouter quoi que ce soit qui dériverait de la ligne fixée au départ. Cerise sur le gâteau, on a droit à un personnage secondaire de psy servant uniquement à exprimer de façon littérale et à intervalles réguliers au spectateur les questions et thématiques de ce film-dissertation sur la déshumanisation des humains, façon Get Out ou L’invasion des profanateurs de sépultures du pauvre.
J’AI PERDU MON CORPS de Jérémy Clapin (Semaine de la Critique). Adaptation d’un roman (Happy hand, de Guillaume Laurant) racontant l’histoire d’une main cherchant à rejoindre le corps dont elle a été séparée, J’ai perdu mon corps est un beau premier film d’animation français, qui marque surtout par sa forme graphique, très accomplie. Le montage, le découpage, les transitions entre noir et blanc et couleur qui accompagnent et redoublent les sauts de la narration, sont empreints d’un soin et d’une inspiration certains, qui s’expriment pleinement au cours du premier acte du récit, presque sans paroles, un collage de sensations passées liées au toucher et que l’on ressent émotionnellement même privés de ce sens dans une salle de cinéma. Les scènes d’horreur (une rencontre avec des rats, le moment de la séparation entre la main et le corps) sont elles aussi de vraies réussites, par leur mise en scène. J’ai perdu mon corps est moins éloquent quand il s’en remet au langage parlé, afin de développer des personnages et des récits – cela marche également, mais moins puissamment, l’ampleur créée par la mise en scène se dilue alors et on ne s’attache jamais autant qu’on le souhaiterait à l’histoire, comme une main qui ne peut se recoller.
PAPICHA de Mounia Meddour (Un Certain Regard). Premier film algérien narrant comment les femmes ont, durant la montée de l’intégrisme religieux dans le pays dans les années 1990, perdu leurs vies au sens figuré (l’assignation à devenir femme au foyer sous hijab) et au sens propre (des exécutions de celles qui se rebellaient). « Papicha » souffle le chaud et le froid, les moments forts (le climax dramatique qui rappelle l’élection tragique de Miss Twin Peaks) et les maladresses, les belles idées (« vivre, ce n’est pas lutter contre les autres », l’opposition au hijab par la couture) et les éparpillements. On aurait aimé être plus transporté par ce film trop inégal.
DES HOMMES de Alice Odiot et Jean-Robert Viallet (ACID). Le duo de réalisateurs Alice Odiot et Jean-Robert Viallet a eu le droit de filmer à l’intérieur de la prison des Baumettes, à Marseille, maintes fois dénoncée pour les conditions de vie insalubres et dégradantes qui y sont imposées aux détenus comme le rappelle le carton introductif du documentaire. Un tournage exceptionnel, mais peut-être finalement trop court (23 jours) pour aboutir à un film qui soit du même acabit. Des hommes ne remplit pas les attentes que l’on pouvait porter en lui, il vaut pour quelques moments et personnages forts sans parvenir à construire une œuvre véritablement marquante à partir de ceux-ci. Le film semble hésiter quant à la voie à suivre, entre un témoignage brut, objectif, et des velléités de créer quelque chose de plus stylisé, émouvant.