CINÉLATINO 2014 : Carnets de voyage en Amérique Latine
Du 20 au 30 mars 2014, les 26èmes rencontres CinéLatino de Toulouse investiront quasiment toutes les salles de la Ville Rose, ainsi que de sa périphérie (Blagnac, Ramonville, Tournefeuille, etc.). Et comme leur nom l’indique elles proposeront une fois encore au spectateur d’arpenter en long, en large et en travers, du Rio Grande à la Terre de Feu, la part Latine de l’Amérique.
La soirée d’ouverture, qui proposera en plein air (au square Charles-de-Gaulle, juste derrière la place du Capitole) un concert suivi d’une projection de courts-métrages, donnera le ton d’un festival ouvert à toutes les formes d’art – littérature, spectacle vivant, expositions y trouveront leur place au sein du programme. Mais l’essentiel du voyage se fera bien sûr à dos de cinéma, avec au cœur de l’aventure trois compétitions à défricher. Celle des longs métrages de fiction regroupe quatorze participants, essentiellement des premiers films de jeunes réalisatrices et réalisateurs (dont l’argentin Historia del miedo que nous avons cordialement détesté à Berlin), chaperonnés par un favori sur le papier : le chilien Matar a un hombre, troisième réalisation de son auteur Alejandro Fernandez Almendras, primé à Sundance il y a quelques semaines.
On compte par ailleurs huit courts métrages en compétition, tandis que les documentaires sont sept tels les mercenaires, avec là encore une moyenne d’âge assez jeune et une grand variété de lieux visités et de sujets abordés, de la lucha libre (La Paz en Buenos Aires) à la vie en Terre de Feu (Al fin del mundo). Histoire de démultiplier le nombre de films présentés, le Festival ajoute à ses réjouissances une rétrospective « Femmes de cinéma » ainsi qu’une gargantuesque section Panorama. La première embrasse plus d’un demi-siècle de cinéma au féminin, du vénézuélien Araya de Margot Benacerraf (sélectionné et récompensé à Cannes en 1959) au brésilien Historias (passé une première fois par Cinélatino en compétition en 2012), et accorde bien évidemment une place de choix aux réalisatrices s’étant fait un nom ces dernières années, telles que Lucrecia Martel (La niña santa), Claudia Llosa (Fausta, Ours d’or à Berlin en 2009), Lucia Puenzo (XXY).
Quant à la section Panorama, elle se concentre sur le temps présent (aucun film plus vieux que 2010), et ne boude ni son plaisir ni le nôtre en ne fixant aucun critère propre à exclure des participants. On y trouvera du documentaire aussi bien que de la fiction, et parmi ces dernières des œuvres déjà sorties en salles – Rêves d’or, La danza de la realidad, sans oublier bien sûr le superbe Les bruits de Recife –, d’autres encore inédites mais vues ailleurs en festival en France (Heli à Cannes, El mudo aux 3 continents de Nantes), et tout le reste, qu’il est urgent de découvrir puisque l’on n’en sait rien ou presque. Rien que l’Amérique Latine, mais toute l’Amérique Latine et surtout ses chemins de traverse s’enfonçant au cœur des jungles, des montagnes, des villes et des déserts : la 26e édition de CinéLatino devrait une fois de plus tenir sa promesse.
Les 26èmes rencontres CinéLatino de Toulouse ont lieu du 20 au 30 mars 2014. Pour plus d’informations, direction le site officiel.