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Pas de compétition, pas de jury, juste une grande célébration du cinéma, dans la ville où, il y a quelques années de ça, deux frères ont eu la riche idée de l’inventer. A l’honneur cette année, Belmondo, Hal Hashby, Ingmar Bergman, la musique de Maurice Jarre, les Monty Python et, last but not least, Quentin Tarantino, en sa présence.
Le programme du cinquième festival Lumière a été dévoilé mardi soir par Maelle Arnaud, sa programmatrice, et si l’on avait déjà sérieusement envie d’y aller en ayant eu vent de quelques rumeurs (Tarantino sera là ? Sans blague ?), maintenant, c’est certain, nous en serons. C’est bien simple, ce n’est pas un festival, c’est la caverne d’Ali Baba.
6 jours, 100 films, 40 salles. L’ouverture se fait sur la version restaurée, en première mondiale et devant 4500 spectateurs, d’Un singe en hiver, d’Henri Verneuil. Jean-Paul Belmondo sera sur scène et lancera ainsi le cycle consacré à la période noir et blanc du réalisateur. Des cycles, il y en aura d’autres : un pour Hal Ashby, génie méconnu du Nouvel Hollywood (Harold et Maude, Shampoo…), un autre pour Ingmar Bergman. Ce dernier sera présenté par Max Von Sydow. La Mort en personne.
Le festival Lumière est un voyage dans le temps et permet de découvrir des chefs-d’œuvre aussi nets qu’au premier jour, que ce soit en version restaurée (Furyo, Rome Ville Ouverte, et même Le Chanteur de Jazz en première mondiale) ou sur très grand écran : entre autres, Les Dix Commandements et Le Dernier Empereur. Et le Bertolucci sera projeté en 3D… Si c’est de la grande époque d’Hollywood que vous voulez entendre parler, il sera question, lors d’une masterclass en entrée libre, du compositeur de Lawrence d’Arabie, Maurice Jarre. Celle-ci sera tenue par le fils du compositeur, Jean-Michel. Jean-Michel Jarre, oui.
Parlons musique, alors. Le 16 octobre, Blackmail, film muet de 1929, sera projeté en version restaurée, accompagné en direct par l’Orchestre National de Lyon. Blackmail est l’un des premiers Hitchcock ; une autre version du film existe, parlante celle-là.…Il suffit de demander : cette version parlante sera projetée aussi, pendant le festival. Pas mal, mais attendez : film noir, alors ? James Toback sera là. Peggy Cummins aussi. Peggy Cummins, 85 ans, joua la femme fatale dans une vingtaine de films en 1940 et 1960 : elle viendra présenter Gun Crazy – en version restaurée, évidemment. Une autre beauté de l’âge d’or sera dans la place : Dominique Sanda, du Jardin des Finzi-Contini, recevra un hommage.
C’est du contemporain qu’il vous faut, de l’avant-première ? Le dernier Miyazaki, injustement boudé à Venise, sera projeté : Le vent se lève il faut tenter de vivre. Avant-première aussi pour le troisième film de Nicolas Vanier, dont on découvrira le 16 octobre son intrigante adaptation de Belle et Sébastien, programmé pour être le blockbuster français de Noël 2013. Et si c’est le cinéma français qui vous fait vibrer, oyez, groupies de tous pays : vous croiserez à Lyon Daniel Auteuil, Richard Berry, François Cluzet, Emmanuelle Devos, Valérie Donzelli, Claude Lelouch, Benoit Magimel, Pierre Richard, Patrick Timsit… Pas mal… Mais attendez : le plat de résistance n’est toujours pas passé.
Tim Roth sera dans la place, accompagné de Quentin Tarantino. Ou l’inverse. Ce qui est sûr, c’est que le réalisateur recevra le « Lumière Award », déjà remis à Eastwood, Forman, Loach avant lui ; ce sera le 18 octobre, dans une salle de 3000 places. Tarantino sera là, son amour du 35mm aussi, et dans le programme, quelques perles choisies par lui, histoire de communier comme il faut : True Romance, mais aussi quelques Corbucci, un Léonide Moguy (qui donne son nom à un méchant de Django Unchained), et d’autres – sans parler du fait que, bien-sûr, vous pourrez vous refaire un petit Pulp Fiction, les deux Kill Bill, ou même Django Unchained, au moins une fois, si ce n’est deux.
Quant au dessert, ce sera le 19 octobre, et ça durera 10 heures. De 21h à 7h, Monty Python Sacré Graal, La vie de Brian, Le sens de la vie et La première folie des Monty Python seront projetés à la suite sur un écran géant derrière lequel sera installé un immense dortoir, pour les plus somnolents. Vous serez couché derrière l’écran, vous dormirez sur un matelas de fortune, entendrez encore vaguement le bruit des rires… Et le souvenir des films des Frères Lumières projetés sur les murs, dans les rues, par des camions itinérants, ne sera même pas le plus incroyable.
Le 5e Festival Lumière se tiendra à Lyon du 14 au 20 octobre 2013, sous la présidence de Bertrand Tavernier.