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Une seule prise pour une vidéo dans les conditions du direct.
Plus qu’une découverte, un voyage dans le temps. La soirée Benshi organisée dans le cadre de la rétrospective Nikkatsu donne un magnifique aperçu de ce que fut le cinéma japonais de la fin des années 20. Si le pays a mis du temps à passer au parlant, ce n’est pas seulement pour des raisons techniques. On peut même dire que le cinéma japonais était déjà parlant à l’époque. C’est juste que la voix des acteurs résonnaient à travers une seule : le benshi, équivalent nippon du bonimenteur et bien plus que cela. Le benshi est un corps transsexuel, indifféremment masculin et féminin, un narrateur, un chanteur, un performer parfois plus célèbre que les stars qu’il était censé incarner. En posant sa voix sur La marche de Tokyo de Mizoguchi – long métrage restauré par la Cinémathèque Française dont il ne reste que 29 minutes – et Jirokichi The Rat de Ito Daisuke, l’artiste japonaise Midori Sawato (vous la verrez apparaître à gauche de l’écran tandis que ses musiciens se trouvent à l’autre extrémité) en a fait une époustouflante démonstration.
Avec l’aimable autorisation du Festival des 3 Continents de Nantes et de la Cinémathèque Française.