Pessac 2011 : Cronenberg et Redford partent à « La Conquête du Pouvoir »

Le film politique est sur le devant de la scène. Les élections présidentielles approchent à grands pas. Une 22e édition opportunément placée sous le signe du pouvoir, qui se tient du 14 au 21 novembre 2011. 

Alors qu’on s’achemine vers les prochaines élections présidentielles et que le film politique a le vent en poupe, quoi de mieux que s’interroger sur « la conquête du pouvoir » ? Comme à son habitude, le Festival du Film d’Histoire de Pessac propose une rétrospective copieuse, qui va ici de l’Antiquité à la création de Facebook (The Social Network de David Fincher comme tragédie à l’ère 2.0), du Triomphe de la Volonté à L’Exercice de l’Etat. Cette année, la rétrospective se divise en six entrées : « Dictatures, totalitarismes, intégrismes », « D’une campagne à l’autre », « Pouvoir et médias », « Prêts à tout », « Révoltes et révolutions », « Têtes couronnées ». Le pouvoir est aussi une affaire privée, individuelle, domestique, comme le démontrent Eve de Mankiewicz et The Servant de Losey, sélectionnés parmi près de 70 films.

Pas de Festival du Film d’Histoire de Pessac sans débat pointu, en présence de spécialistes, historiens, cinéastes, écrivains et autres personnalités plus que familiarisés avec le sujet. On annonce la venue de Patrick Rotman (président du jury pour la catégorie documentaire), Hugo Santiago (réalisateur du mythique et borgesien Invasion), Jean-François Kahn, Franz-Olivier Giesbert, Philippe Faucon (qui présente La Désintégration en compétition), Jean-Pierre Denis (également en compétition avec Ici bas)…

 Côté documentaire, on retrouve le passionnant et fordien Tous au Larzac, six mois après sa sélection cannoise et quelques jours juste avant sa sortie le 23 novembre prochain. Côté fiction, les plus attendus de la compétition restent A Dangerous Method de Cronenberg (présenté à Venise puis à La Roche-sur-Yon notamment) et le nouveau Robert Redford sur l’assassinat d’Abraham Lincoln. La Conspiration marque la deuxième incursion de l’acteur-réalisateur dans le monde politique ; lui qui fut, il y a 35 ans, l’un des mémorables « Hommes du Président ».