Deauville 2011 frappe fort

Pour sa 37ème édition, le Festival du Cinéma Américain accueille deux patrons, l’un du cinéma, l’autre de la série télé : Francis Ford Coppola et Tom Fontana.

Deauville US 2011 fait saliver dès l’annonce de ses hôtes, avant même celle des films retenus en compétition. Francis Ford Coppola succède à Terry Gilliam en tant qu’invité d’honneur de la manifestation. Ce choix s’avère plus dynamique. L’année dernière, Gilliam était venu avec Brazil, chef-d’œuvre incontestable certes, mais dont la présentation en ouverture ressemblait à l’aveu d’une impuissance à attirer la nouveauté. Coppola père, lui, termine Twixt – la confrontation d’un écrivain à un fantôme, sur fond d’homicide, avec Edgar Allan Poe en guest – attendu à la Mostra 2011, donc susceptible de faire un détour par Deauville.

Côté série, et pour sa deuxième saison dans ce domaine, Deauville 2011 frappe fort avec une master-class de Tom Fontana. Peu importe que l’événement tienne autant du la pulsion artistique que du coup marketing, puisque sa nouvelle série, Borgia, est prévue pour octobre sur Canal Plus (les deux premiers épisodes sont d’ailleurs projetés à Deauville et d’après les premières rumeurs, ils donneraient envie de prendre un abonnement à Canal à la sortie). Avec Barry Levinson, Fontana est le père de Oz, série pourrie en France par une diffusion approximative sur le réseau hertzien. Après un passage sur Série Club, ce fut un temps la patate chaude de M6, qui ne trouvait pas de créneau adapté à cette création ultraviolente et pourtant pas réaliste pour un sou, l’ensemble baignant dans le tragique le plus antique. Tous ceux qui se souviennent, émus, de Beecher, d’Adebisi, de Said et de cette ordure de Schillinger, ne pourront manquer d’écouter Tom Fontana.

Christophe Beney
Christophe Beney

Journapigiste et doctenseignant en ciné, passé par "Les Cinéma du Cahiers", "Palmarus", "Versès" et d'autres. Aurait aimé écrire : "Clear Eyes, Full Hearts, Can't Lose".

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