Ces films qui ne méritaient pas la Palme d’Or ?
Après chaque édition du Festival de Cannes, la critique est généralement unanime : le palmarès est honteux, et la Palme d’Or, indigne. Elle n’est pas la seule à le penser. Suivant les enseignants du Tumblr Failocine et du Twitter criticallucine, nous sommes allés chercher sur Allociné la preuve que certains spectateurs n’en pensent pas moins. Spécialistes et amateurs, même combat !
AMOUR de Michael Haneke (2012)
Et si Pere George L. avait raison ?
Michael Haneke force ici un regroupement générationnel relevant d’une décision unilatérale difficilement acceptable pour l’un des conjoints. Gageons que Sophie Davant et Toute une histoire sauront démêler ce que le cinéaste autrichien a emmêlé.
THE TREE OF LIFE de Terrence Malick (2011)
Et si Jack$son avait raison ?
L’homme sait visiblement des choses. Selon lui, Brad Pitt, ne s’appellerait pas Brad mais Bratt, et il aurait fait de Tree of Life, dont il est producteur, un véritable racket à seule fin d’enrichissement personnel. Une grave accusation, mais moins grave que celle visant directement les narines des festivaliers et du jury. De la drogue sur la Croisette ? Ce serait étonnant, mais la question mérite d’être posée.
ONCLE BOONMEE, CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTERIEURES d’Apichatpong Weerasethakul (2010)
Et si _Royal_ et fleurnacre avaient raison ?
Le premier dénonce ce qui tout le monde s’entête à ignorer : oui, Oncle Boonmee a tout pompé sur Star Wars. La deuxième pointe une démarche marketing pernicieuse qui laisse entendre une parenté entre Mon oncle Charlie et Oncle Boonmee, par la reprise du mot « oncle », d’où un malentendu qui frise l’escroquerie.
L’ENFANT de Luc et Jean-Pierre Dardenne (2005)
Et si Mr_Marceau avait raison ?
Le cinéma belge francophone est-il à la solde du parti socialiste ? On attend avec une vive impatience l’annonce du patrimoine des frères Dardenne et de Virgine Efira.
LE PIANISTE de Roman Polanski (2002)
Et si X-pert29 avait raison ?
On repense au monologue de Shylock repris par Von Zimmel (Rüdigler Vogler) à la fin d’OSS 117 : Rio ne répond plus. Un nazi n’a-t-il pas un cœur ? Si vous le piquez, ne saigne-t-il pas ? X-pert29 exprime son ras-le-bol vis-à-vis de ces clichés qui ont la vie dure, qui donnent toujours le beau rôle aux victimes et présentent les nazis comme des méchants, simplement parce que ce sont des bourreaux sadiques, sanguinaires, pervers, immoraux, répugnants et monstrueux. N’est-il pas temps pour le cinéma d’exprimer une vision différente de l’Histoire ? Pas pour le jury du Festival de Cannes, visiblement. Le conservatisme a la peau dure.
LE GOUT DE LA CERISE d’Abbas Kiarostami (1997)
Et si Cartouch avait raison ?
Nouvelle accusation à l’encontre du jury, même si cette fois, il n’est plus question de drogue, mais de boissons. Une attaque dont on suppose qu’elle vise implicitement Mike Leigh, juré cette année là, dont la jovialité rougeaude devient soudain suspecte…
PULP FICTION de Quentin Tarantino (1994)
Et si Noxivore avait raison ?
Il s’en remet à la postérité. Pulp Fiction signe-t-il notre entrée en idiocratie ? On peut le craindre. Si nous en sommes déjà à graver, au marteau et au burin, sur nos tablettes numériques, il est probablement déjà trop tard…
SOUS LE SOLEIL DE SATAN de Maurice Pialat (1987)
Et si Edgar_St_Jean avait raison ?
C’est un saint, d’où sa défiance légitime à l’égard de Satan. Outre sa subtile pique en forme de syllogisme (rattraper le temps perdu devant le film en mangeant des légumes, le navet est un légume, donc ce film est un navet), il nous invite à un exorcisme par la diététique. A méditer.
APOCALYPSE NOW de Francis Ford Coppola (1979)
Et si ben-boss avait raison ?
Comment empêcher Robert de Niro de préférer ses films à ceux des autres ? On ne peut que saluer sa franchise et son honnêteté, rafraichissantes à l’heure du politiquement correct.
TAXI DRIVER de Martin Scorsese (1976)
Et si mercury avait raison ?
De Niro pose une question à son miroir, mais personne ne lui répond. Il est effectivement bien loin de rivaliser avec la diabolique reine de Blanche Neige.
M.A.S.H. de Robert Altman (1970)
Et si Alkhasempsest avait raison ?
C’est l’une des grandes injustices du Festival de Cannes : les Charlots n’ont jamais eu un de leurs films en compétition. Auraient-ils pu recevoir la récompense suprême ? On est en droit de se le demander, mais il n’est jamais trop tard pour une Palme honorifique, n’est-ce pas M. Jacob ?
UN HOMME ET UNE FEMME de Claude Lelouch (1966)
Et si harry karamanlis avait raison ?
Qu’est-ce qui est pire qu’un cinéaste raté ? Un critique raté qui parle d’un cinéaste raté. Terrible et cruelle lucidité. Un homme et une femme a au moins un mérite : celui de nous inciter à la plus grande l’humilité.
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG de Jacques Demy (1964)
Et si Attila de Blois avait raison ?
Attila est un chat, d’où sa sensibilité exacerbée aux rimes, plutôt qu’au sens des mots. Et puisque Attila est un chat – et un chat qui sait se servir d’un ordinateur – il a forcément raison.